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Je me dissous dans le geste
Attentif comme l'oiseau
Le pied lourd et le doigt leste
Je peins l’herbe et le roseau
La couleur rit sur ma toile
Je respire avec le trait
Mon âme est comme une voile
Qui flotte dans le vent frais
J’ai dessiné un nuage
Posé au dessus d'un toit
On dirait presque un mirage
Mon Dieu ! Que je pense à toi !
13/05/2022
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Elle, la femme
Que j'ai aimée,
Et qui ne l'a pas vu,
Parce qu'elle était aveugle à sa beauté.
06/05/2002
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Douce sensation que la chaleur d'une fille
Qui contre soi enlacée de bonheur vacille,
Haleines emmêlées, cheveux enchevêtrés,
Corps et coeur aux chevaux du bonheur attelés.
Sur la voie magique des pays féeriques,
Les fleurs et les forêts sont pour moi des cantiques
Merveilleux dont les chants, cristallins, fantastiques,
Neigent en mon esprit, prismes ésotériques.
Doux réconfort que la compassion, la présence
Et l'affection d'une fille qui à vous pense
Souvent, et vous offre toujours avec passion
Son amour gentil, sa douce compréhension.
L'océan infini scintille de ses vagues
Sous le miel du soleil, sous l'éther de cristal.
Mon esprit est au calme, idéal impérial ;
Mes pensées, claires, sur son visage divaguent.
20-mars-79
(Oubliez les alexandrins)
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Ô anthologie d'arômes voilés !
Flamme suprême infestée de soupirs,
Serre florale en cristal étoilée,
Ôte ton crachat vert de mon empire !
Le poète n'est pas un meurtrier
Ni un assassin : il ne tue pas l'homme
Et ne mange pas d’araignées grillées :
Il n'est pas ayatollah ni de Khom
Ni de Brest où souffle la fraternelle
Bourrasque, - mais, comme un corbeau glacial,
Crues les mange en un festin éternel :
Les petites têtes pleines de moelle
Croustillent sous sa molaire inspirée,
Et quand le sirop visqueux sur sa langue
Vient à son goût, le génie libéré
Surgit de son corps exsangue et fait bang !
13/01/1980
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La réponse
Roger Patisson ne comprenait pas pourquoi il s’évertuait à protéger son semblable au risque de sa vie, à lui porter secours dès qu’il le pouvait, et qu’en retour il ne recevait que haine et rage.
Il s’épancha de ses préoccupations auprès de son chef et celui-ci lui répondit : « mais c'est parce que t’es flic, Patisson. »
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...And pleasure lurks
In between us
Softly unspoken
While time and silence breathe...
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Dans le chaud soir d’été, après qu’il eut fallu expulser les poussières, ranger la vaisselle et divertir la fifille, était venu le temps réjouissant de la balade au « supermarket » du coin, histoire de sustenter d'un dîner le mari, et que celui-ci puisse recouvrer ses fonctions cognitives élémentaires, si telle chose était possible.
Pour que la petite décroche de « starkvader » le héros de l’espèce, et l’accompagne faire les courses, la maman avait dû, entre deux sueurs, lui laisser miroiter quelques plats dont elle raffolait, en l'occurrence des spaghettis bolognaises.
A vrai dire la petite avait bien vite cédé, la faute à cette image de bonbon qui flottait au-dessus de sa tête et qui excitait ses papilles. Bien sûr, il fallait être sage avec maman, la suivre en tenant le caddie, sans courir partout, et la laisser en compagnie de ses pensées, car qu’est-ce que ça peut avoir de pensées dans la tête, un adulte, même si elles sont invisibles !
C’est ainsi que détendue, flasque et libre de toute méfiance, la maman se retrouva sans s'en rendre compte dans le rayon bonbons.
C’est alors que la petite lui dit :
- - Maman, je peux avoir un bonbon ? Celui-là ?!
- - Ma chérie, dit la maman, il y en a déjà plein le placard des bonbons, on finit déjà ceux qu’on a et après, si tu veux, on pourra les acheter.
- - Non ! c’est ceux-là que je veux !
- - Écoute, je les achèterai une autres fois, d’accord ?
- - Non ! C’est ceux-là que je veux !
Le ton était monté de façon si soudaine ! La petite punaise tirait sur la main de sa maman qui essayait de l’extraire du rayon "bonbons". Entre une moue, deux grimace et un grincement de gorge, on aurait dit que s'annonçait l’orage des paroles qui claquent comme des portes.
- - Écoute, lui dit la maman, prenant sur elle l'espace d'une respiration, un effort de plus pour désamorcer la tension, tu sais, les bonbons, c’est plein de sucre, et plus tard ça donne des maladies graves… et ça rend gros.
- - Oui, mais moi je suis pas malade et je suis pas grosse ! Je veux des bonbons !
- - Tu as déjà eu des bonbons aujourd’hui !
- - Oui, mais ils étaient pas bons ! Je veux ceux-là !
- - Non, je t’ai déjà acheté des bonbons hier, ça suffit !
- - Mais aujourd’hui, tu m’as pas acheté de bonbon, je vais le dire à Papa ! Papa, il me donne toujours des bonbons !
Qu’est-ce qu’il avait çui-là, à ramener sa fraise même quand il était pas là ? S’il faisait bien son travail de père et exerçait un peu son autorité plutôt que de donner des bonbons et jouer avec sa fille, on n’en serait pas là. Il faudrait qu’elle lui en parle ; encore un effort, encore lutter, qu’est-ce que c’était pénible !
La maman entreprit alors d’avancer, poussant son caddie et tirant sa fille qui freinait des quatre fers.
- - Écoute, si tu es sage, je te donnerai un bonbon ce soir, dit-elle.
- - Nan ! c’est ceux-là que je veux ! et puis le soir tu veux pas que je mange des bonbons, t’es une menteuse !
La petite se mit alors à pousser un cri strident qui fit se retourner tous les braves gens aux paupières assombries de reproches.
- - Écoute, écoute ! Dit la maman à la fois honteuse et affolée, je veux bien t’acheter le paquet, et tu auras un bonbon ce week-end, si tu es sage.
- - Non, je veux tout le paquet de bonbons si je suis sage tous les jours.
- - Je vais en parler à Papa et il va te gronder ! Tu auras un seul bonbon, un point c’est tout !
- - Nan ! le paquet ! le paquet ! et la petite recommençait à faire crisser la craie de sa gorge.
- - Deux, deux si tu es sage, mais tu t’arrêtes tout-de-suite !
- - Nan ! un bonbon tous les jours si je suis sage ! C’est long un jour sans faire de bêtise. Tu dois me donner un bonbon tous les jours !
- - Tu sais, moi, quand j’étais petite, ma maman ne me donnait pas de bonbon. Alors tu peux faire sans bonbon.
- - Pourquoi elle ne te donnait pas de bonbon ta maman, dis ? Toi aussi tu n’étais pas sage ?
- - Si, j’étais sage, mais ça fait mal aux dents les bonbons, ça donne des caries, et après ça fait très mal, le dentiste.
- - Moi, mes dents, papa il a dit qu’elles allaient tomber et qu’après j’aurai des dents toutes neuves ! Et puis si ta maman elle t’avait donné des bonbons, toi aussi tu dois m'en donner !
- - Écoute, je veux bien te donner un bonbon pour chaque jour que tu seras sage, mais ce week-end, d’accord ?
- - Et aujourd’hui, j’ai été sage, dis ?
- - Non, tu n’as pas été sage.
- - Si, j’ai été sage toute la journée. C’est de ta faute si tu veux pas me donner des bonbons, c’est toi qui est pas sage !
- - Cinq, je te donnerais cinq bonbons ce week-end mais tu t’arrêtes, maintenant ! Tout-de-suite !
Le ton de la maman avait signalé à la petite un prochain basculement de colère, ce qui lui fit peur. D’une moue qui ne voulait cependant pas s’avouer vaincue elle fit alors :
- - Et bien moi quand je serais maman, je serai pas comme toi et ta maman : pas bonbon !
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Mes mots d’amour
C’est du vent
Parce que mon cœur
Est un tambour.
Les mots d'avant
Sont des chœurs
Sous la longue lune
Des yeux d’enfants.
Tombe la brune,
Tu frémis.
Le rêve est une
Fleur d’esprit.
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